INTRODUCTION
EMELYS LES AUTRES PERSONNAGES ET LEURS ETHNIES ANIMAUX ET DECORS PLANCHES SCENARIO DU TOME 1 SCENARIO DU TOME 2
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Un petit brin de fille moins semblable à nos elfes qu'il n'y paraît...
Premières représentations d'Émelys par Thierry Maurel. 1, essai en pied réunissant les caractéristiques graphiques typiques de la série: cerné minimal restreint aux éléments de premier plan, défocalisation progressive des plans éloignés, importance accordée aux volumes et aux couleurs permise, justement, par l'absence de cerné. La couleur est faite dans le logiciel Corel Painter et non dans Photoshop, ce qui permet des effets de pinceau et des textures réellement peintes. 2, superposition du profil d'Émelys avec ceux dessinés auparavant par Anaïs Bernabé (rouge) et Édouard Elcet (vert); ce profil montre à quel point la jeune noble alien diffère des elfes de légende. 3, dessin en pied avec les proportions définitives: la petite taille de la princesse ménage des jambes relativement longues. Compte tenu du volume de la tête, cela implique un buste très court. De ce fait les mains et pieds sont relativement plus grands que chez une fillette terrienne de même taille (9-10 ans, alors qu'Émelys en a, ici, 15-16).
Par sa très petite taille (1,15m) si l'on plaçait une Terrienne à côté (et pourquoi cela ne se produirait-il pas?), son aspect trapu avec une grosse tête, ses longues oreilles et son agilité, la princesse Émelys Ac’custa Sceüziwareg évoque les elfes de nos légendes. Cependant ces ressemblances sont superficielles. Sa peau vert tendre avec des cheveux roux, ses lèvres et ses têtons de seins oranges, ses immenses yeux, sa face vaste rejetant vers le haut et l’arrière l’insertion des oreilles musclées et très mobiles, ses pieds à quatre orteils, en sont bien différents: la jeune fille est une alien, l’une des toutes premières héroïnes aliens de la BD. Et son futur mari, Hougourthannirham, n’est pas davantage un Terrien. Le concept a certes de quoi rebuter les plus frileux des éditeurs (ainsi Mi-Nuée n’occupe-t-elle dans Aquablue qu’un rôle très secondaire par rapport à Nao). Mais J. Cameron a ouvert la voie avec son blockbuster Avatar, qui a eu le succès que l’on sait en dépit du rôle majeur de Neytiri... Les spectateurs de ce film, eux, ont été au rendez-vous de l’innovation et de l’anticonformisme, et cela en bien plus grand nombre que prévu. Alors pourquoi les lecteurs BD n’y seraient-ils pas aussi si le scénario et le graphisme s’y prêtent?
Pile ou face? Le nombril à l'air ou le petit short sexy ne doivent pas être du goût de ses parents, quelque peu engoncés! Ces modèles ne sont pas tout à fait définitifs: mains et pieds ont été agrandis depuis.
Croquis préparatoires d'Émelys, princesse daïshisse héritière du royaume des Grandes Terres. Noter le jeu des grandes oreilles dont nous, Terriens, sommes bien incapables!
...à la charnière de deux mentalités: la féodalité et les droits de l'homme
Afin de permettre une représentation sans faille de cette toute petite jeune fille alien en dépit de ses proportions très différentes des nôtres, T. Maurel a créé un modèle 3D complet dans le logiciel Daz Hexagon. La figurine pourra ultérieurement être vétue, animée, et servir de base à une sculpture en résine ou en white metal si des produits dérivés voient le jour!
Notre princesse daïshisse a l’équivalent de 15 ou 16 années terriennes au début de l’aventure, environ 20 à la fin de la série. Au début du tome 1, extraite de sa propre initiative à son univers doré, elle se montre très naïve et même nunuche (cela ne durera bien sûr pas, tant l’aventure est traumatisante pour elle), tout en ayant des idées très en avance sur son monde. Émelys est certes une personne très croyante, ce qui est pour le moins logique dans le monde dont elle fait partie. Mais elle est respectueuse vis-à-vis de ceux ayant d’autres idées qu’elle, quel que soit leur rang, et cela même si son attitude choque ses proches comme, à l’occasion, la BD le montrera. Tout en révélant un héroïsme sans faille, Émelys reste tendre, douce et modeste, à l’écoute d’autrui à partir du moment où elle se sent respectée. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir des idées parfaitement arrêtées et une langue bien pendue...

Afin d’arriver à faire face au déferlement de violence du tome 1, il est clair que la jeune fille a suivi avant le début de la BD un entraînement au combat déjà très poussé, et cela non seulement par devoir, mais aussi (cela n’est pas dit mais apparaît évident à la lecture attentive du tome 1) parce qu’elle considère qu’une princesse doit savoir, en cas de nécessité, manier de façon experte les armes tant blanches qu’à feu. Il fallait donc qu’elle ait une solide musculature, un physique d’athlète, et c’est ainsi qu’elle a été finalisée par Thierry Maurel sur la base des premiers modèles dessinés par Anaïs Bernabé et Édouard Elcet, où elle était plus gracile.